De la marche en EPS, est-ce bien sérieux ?

Enjeux éducatifs d'une pratique à "contre-temps"

Auteurs-es

  • Aline Paintendre Maîtresse de conférences, UFR STAPS Reims, Université de Reims Champagne Ardenne, PSMS, Reims, France
  • Mathieu Quidu Maître de conférences, INSPE de Lyon, Université Lyon 1, L-ViS, Lyon, France
  • Brice Favier-Ambrosini Professeur, CRIFPE, Département des sciences de l'éducation, Université du Québec à Chicoutimi, Canada

DOI :

https://doi.org/10.26034/vd.epm.2024.6251

Mots-clés :

éthique éco-centrée, résonance, contemplation, pleine conscience, vagabondage

Résumé

Alors que se profile un « tsunami d’inactivité physique », est-il bien raisonnable d’oser proposer aux élèves de « marcher » en EPS ? Dans un contexte sociétal triplement marqué par l’accélération effrénée des rythmes de vie, la généralisation de la compétition et la systématisation des relations aliénantes à soi, aux autres et à l’environnement, la marche apparaît comme une activité offrant la possibilité aux adolescents de vivre des expériences corporelles à la fois originales et variées. Bien qu’en apparence instinctive, la marche s’apprend. Ce faisant, elle est en mesure de contribuer à l’éducation sensorielle des élèves, à l’apaisement des relations sociales et à un rapprochement vis-à-vis du milieu naturel dans une perspective éco-centrée. Plusieurs dilemmes professionnels sont ici discutés : programmer une séquence de marche vs improviser des marches ponctuelles à la volée ; marcher en parlant vs en silence ; marcher seul vs en groupe. Des ateliers ludiques sont proposés (marcher en pleine conscience ou pieds nus) afin d’encourager les enseignants d’EPS à reconsidérer la marche au sein des programmations.

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Publié-e

2024-12-17